Wolfgang Tillmans a toujours conçu entièrement ses expositions. Mais aucun musée ne lui avait proposé une carte blanche d’une telle envergure.
L’invitation du Centre Pompidou, à l’automne 2022, de s’approprier un des niveaux de l’établissement avant qu’il ne ferme pour travaux, lui avait laissé le choix de l’espace. Les 6 000 mètres carrés de la Bibliothèque publique d’information (BPI) et la vitalité du lieu l’avaient « électrisé ». « C’était une invitation folle, un défi », dit-il. La vocation du lieu faisait écho à la place des livres dans son œuvre, de la photocopieuse de ses débuts à sa passion pour l’architecture. Son installation finale a conservé quelques rayonnages, livres et tables, photocopieuses et cabines multimédias. Partout la moquette imprime en négatif la trace des meubles déménagés tandis que photographies, vidéos, musiques et tables regroupant articles, archives, photographies sur des sujets d’actualité réactivent cet espace du savoir, tout en retraçant trente-cinq ans de créations et d’activisme contre les fake news, l’extrême droite en Allemagne, le Brexit, la guerre en Ukraine… L’artiste allemand a révolutionné l’usage de la photographie et son accrochage. Son regard sensible ne cesse d’être en prise avec son époque, ses rencontres et sa propre vie, le beau, la politique et le social. Au Centre Pompidou, jusqu’au 22 septembre, il raconte ce qui le bouleverse, le révolte, l’inquiète. Ce que résume le titre de l’exposition « Rien ne nous y préparait – Tout nous y préparait ».
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Wolfgang Tillmans, artiste invité du Centre Pompidou
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°787 du 1 juillet 2025, avec le titre suivant : Wolfgang Tillmans, artiste invité du Centre Pompidou